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Une magie teintée de poison

Autrice : Judy I. Lin

Titre original :  A magic steeped in poison

Editeur : Stardust

Nombres de pages : 432

Date de parution : 11-01-2023

Genre : fantasy, young adult, magie, complots, deuil

Résumé :

Etre Shénnong n’est pas donné à tout le monde. C’est une magie qui doit être manipulée avec autant de connaissances que de pratique. La mère de Ning en était une, elle a transmis son don à ses filles et a continué leur apprentissage jusqu’à sa mort, ironiquement tuée par du thé empoisonné. Ce même thé que Shu, la petite sœur de Ning, a bu. Devenu un fléau se répandant parmi la population, une importante compétition est organisée dans le but de trouver le Shénong-shi le plus puissant. Il n’en fallut pas plus pour que la jeune fille se mette en route vers le palais pour y participer. Peu importe si la convocation ne lui était pas destinée, elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour trouver un moyen de guérir sa sœur.

La couverture :

Je suis obligée avant tout de vous parler de la couverture. Bien que je n’aurais pas imaginé Ning comme cela (et que je ne comprends pas l’ajout des poissons), l’illustratrice à réaliser un dessin aux couleurs attrayantes avec un trait soigné.

L’artiste possède un compte Instagram (@sijahonghart) que je vous conseille vivement d’aller le voir pour le plaisir des yeux.

Les personnages :

J’ai aimé la minutie avec laquelle les personnages ont été développés. Mon coup de cœur va pour Lian qui pour une raison inconnue me faisait l’imaginer avec une coiffure semblable à celle de Shidô Hikaru dans le manga Magic Knight Rayearth (ne regardez pas ses cheveux dans l’anime, c’est plutôt moche). Dans ma tête ça ressemblait à ça mais en noir :

Me demander pas pourquoi, moi-même je n’en sais rien…

Hormis Lian, j’ai aussi beaucoup aimé Ning. Je l’ai trouvée authentique dans sa façon d’agir et de penser, son côté téméraire, son courage et sa générosité, ainsi que ses défauts et ses erreurs, font d’elle un excellent personnage principal.

Concernant les autres, il n’y en a aucun qui m’ait frustrée dans le sens où l’un aurait été mal écrit, sauf pour le clichée du beau mec qui tombe amoureux du personnage principal (comme dans tout YA malheureusement). Il est vrai que je n’ai pas apprécié les antagonistes mais c’est pour ce qu’ils sont. Chose logique me direz-vous.

Je viens juste de me souvenir qu’il y a bien un personnage que je n’ai pas tant aimé, la princesse. Je trouve qu’elle n’est pas assez travaillée, parfois j’avais l’impression de voir quelqu’un d’autre à sa place et aussi qu’elle en faisait trop par moments, comme si elle surréagissait. Elle ne le fait qu’une fois (ou deux ?) mais c’est ça qui m’a un peu déstabilisé avec elle. A la fin elle semble mieux écrite et j’espère qu’elle continuera à l’être dans le deuxième tome.

Mon avis :

J’ai apprécié le style d’écriture de l’autrice qui était facile à lire. Il faut savoir que je sors d’une période un peu compliquée du coup un style simple avec une histoire comme celle-ci m’a fait du bien, je dirais même que ça m’a redonné l’envie de lire que j’avais perdu depuis de nombreux mois. Le texte était aussi poétique bien que contenant trop de métaphores au début, mais l’autrice se rattrape par la suite.

La forme de magie est assez originale. Le pouvoir du thé agit différemment selon le Shénnong qui le pratique, la vaisselle utilisée, la quantité d’ingrédients et l’état de la personne ont également une incidence. En bref, plusieurs facteurs sont à prendre en compte qui dépendra de l’efficacité du thé, qui peut même en devenir dangereux pour la personne qui le boit s’il n’est pas préparé avec soin et concentration.

La description des thés préparés par Ning me donnait l’envie d’en boire, alors que je n’aime pas ça. J’en ai déjà essayé plusieurs mais rien n’a faire, le goût ne me plaît pas du tout. Du coup je me suis fait un cappuccino pour rester dans l’ambiance des boissons chaudes.

La chose qui m’a le plus frustrée à la fin (garantis sans spoilers) : Un personnage mystérieux et hors du commun ne se dévoile qu’à la troisième page en partant de la fin, même si il y a quatre petits indices, ce n’est pas suffisant. Je pense que ce personnage, vu son importance (j’imagine), aurais dû apparaître un peu plus tôt et plus longtemps.

Ce qui est appréciable c’est le glossaire avec la signification des termes qui se trouve après l’histoire, ainsi qu’un guide de prononciation des noms ne personnages (même si je trouve que les noms étaient facile à lire), des noms des lieux importants, et des ingrédients médicinaux chinois. Mais j’aurais aimé qu’il y ait une carte du monde ou au moins d’une partie, je me suis un peu perdue au bout d’un moment. Déjà que je n’ai aucun sens de l’orientation…

Ce dont je suis certaine, c’est que le tome 2 rejoindra le premier dans ma bibliothèque.

Pour conclure, je remercie Gleeph pour m’avoir offert l’opportunité de découvrir cette autrice que je vais suivre à partir de maintenant, parce que même si ce roman à quelques défauts, je pense qu’elle a beaucoup de potentielle.

★★★⋆/5

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